Le mépris du gouvernement – et de ceux dont il sert
ostensiblement les intérêts – est violemment ressenti par une grande partie de
la population, en particulier par la jeunesse.
Leur solidarité avec les gilets jaunes montre qu’eux aussi,
à travers les difficultés vécues par leur famille, mais aussi en raison de leur
inquiétude pour leur propre avenir, sont conscients et révoltés par cette
société injuste.
Le système Parcoursup qui leur inflige de nouveaux
obstacles, la énième réforme du bac, les suppressions d’heures de cours en
enseignement général pour les lycéens pro, de langues pour tous, les classes
chargées et surchargées… pour un gouvernement qui prétend donner la priorité à
l’éducation, c’est le bouquet !
Ils réagissent, comme à Van Gogh jeudi 6 décembre, où ils
ont été traités comme des malfaiteurs, avec lacrymo et violences. Pire, à
Saint-Exupéry à Mantes-la-Jolie, où la
police – sur ordre du préfet ? – les a publiquement humiliés en les
obligeant à s’agenouiller des heures durant.
Cette attitude des pouvoirs publics, soutenant la morgue des
policiers traitant les lycéens protestataires comme des délinquants et les
humiliant consciemment, est intolérable.
